Quand la fidélité prend le pas sur la personnalité. • Luka.

• Le goût du sang dans la bouche, ça doit être mon souvenir le plus ancien. Lorsque mon père me collait des baignes à 4 ans parce que je refusais d'écouter. • Puis à 15 ans, lorsque j'annonçais fièrement à mes parents que je voulais devenir médecin et que mon père a lâché un rire gras avant de me coller une baigne de plus en soulignant que je ne serais pas médecin, qu'ici on ne sauve pas les vies, on les prend. • A 15 ans encore, lorsque depuis déjà quelques années mon père m'emmenait avec lui en "mission" pour apprendre la vie, et qu'il me forçait à regarder pendant qu'il torturait et exécutait hommes et femmes. Sauf que ce jour là, il a fallut que je le fasse. Il a fallut que je prenne la vie de cette pauvre jeune femme attachée à une chaise, les mains ligotées, le visage tuméfié. Et cette image me hantera toute ma vie.
• J'ai toujours été plus ou moins rebelle face à ce qu'on me demandait de faire sur le plan criminel, du moins jusqu'à ce qu'Alexeï prenne les rênes. Quand ce fût le cas, pas fidélité pour lui, et au regard de tout ce que nous avons traversé ensemble depuis tant d'année je me suis exécuté en posant tout de même deux conditions : 1. Je ne m'occupe pas des femmes. 2. Je continue de me droguer.
Ce dernier ayant accepté mes conditions, les choses se passent depuis sans encombre, même si le tout pèse grandement sur ma conscience.
• Je connais Alexeï depuis à peu près toujours, c'est presque comme si nous étions frères puisque mon père était le bras droit du sien avant que nous ne suivions cette même voie. Aussi, ensemble, nous avons partagé peines et désespoirs. Son père étant au final beaucoup plus violent que le mien, je l'ai aidé de mon mieux plusieurs fois, notamment quand il a dû arrêter la drogue en deux mois, après des années de consommation. N'ayant moi-même jamais été accro aux drogues dures, j'ai pu le maintenir isolé dans une pièce et lutter contre ses crises de manque. Il y a eut aussi ces fois où il venait me voir, le visage tuméfié, des plaies sur le corps, et où je pansais ces fameuses plaies. Je pense tout connaître de lui, tout comme il connaît tout de moi. Tout, sauf mon dégoût pour le métier.
• J'ai un QI supérieur à la moyenne, ce qui signifie que j'ai beaucoup étudié en auto-didacte, notamment la chimie, et je sais donc comment tuer quelqu'un sans laisser de traces. Mais camoufler les traces, on s'en fout à la mafia, pas vrai?
• Je suis un tireur d'élite. Très vite, ma capacité de concentration et mon côté calculateur ont fait de moi un excellent tireur. Mon arme de prédilection demeurant le Sniper, bien que je n'ai que peu d'occasions de m'en servir.
• Aussi étonnant que ce soit, je n'ai jamais violé personne, je m'y refuse, et je refuse également de consommer les filles d'Alexeï. Et mon excuse pour ça est de ne pas être très attiré par le sexe. C'est un mensonge, en réalité je pense juste mériter mieux que passer sur des Prostituées. Je pense aussi peut-être naïvement que le sexe est réservé à l'amour.
• Si j'étais plus souvent chez moi, j'aurai sans nul doute une ribambelle d'animaux, parce que je les adore.
• Pour finir, il faut savoir que le jour où Alexeï a tué son père, j'étais présent. Nous avons maquillé au mieux les preuves ensemble, et depuis, nous gardons ce secret vieux de nombreuses années.