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Angela Rodriguez
Angela Rodriguez
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Ven 21 Sep - 1:06


Trouble.

I was out in the city I was out in the rain
I was feeling down hearted I was drinking again
I was standing by the bridges Where the dark water flows
I was talking to a stranger About times long ago




« Encore ? On arrive, on arrive ! » Cette ville était incroyable. Le nombre de meurtres, de trafics, de commerces illicites en tous genres, de violence, de bagarre… Parfois, Angela en venait à se demander si elle ne ferait pas mieux de partir. Partir, faire sa vie ailleurs, quelque part de calme, d’agréable, de propice à la vie en société, avec sa petite-soeur. Car à Charney, il n’y avait pas de vie en société. Il n’y avait pas de société tout court, du moins, rien de correct et de vivable comme société. Simplement une société corrompue, faite de pots de vin, d’injustices… Et ça, Angela peinait à le supporter. L’injustice. La corruption. La corruption, bon dieu. Il y en avait tant. Il y en avait tellement. Et elle le voyait. Elle avait envie de faire quelque chose contre, mais, cette corruption était si vicieuse, si imprégnée dans toutes les sphères, tous les étages, tous les emplois, chaque petit recoin de cette ville que… Les actions d’Angela seules ne suffiraient à rien. Tout au plus à lui attirer des problèmes et à attirer l’attention sur elle, ce qui était déjà le cas. Mais pas à résoudre ce cancer à forme humaine dont était atteinte cette ville.

D’un autre côté… Tous ces crimes avaient au moins l’avantage de lui donner du travail. Beaucoup de travail. Bon, beaucoup trop parfois… Mais, d’une certaine manière, Angela ne connaissait pas la vie autrement. Dans une ville plus calme, peut-être n’arriverait-elle pas à trouver sa place ? Elle avait grandi en étant totalement immergée dans cette violence, en participant même à cette violence qu’elle combattait aujourd’hui. Qu’elle combattait farouchement, après l’avoir alimentée à sa manière, adolescente, en dealant de la drogue, en consommant même. Erreur de jeunesse, manque d’argent… Tout un tas de facteurs malheureux qui l’avaient poussée à agir ainsi, et qui poussaient probablement bien d’autres à en faire de même. C’est ce qui faisait qu’Angela se montrait si indulgente, parfois. Ferme, mais indulgente. Elle ne voulait pas simplement punir, elle voulait aider. Elle voulait être utile, servir à quelque chose, initier du positif pour remplacer le négatif, plutôt de perpétuer la haine d’une police corrompue et insensible aux problèmes des habitants. Elle voulait montrer qu’elle était là, honnête, prête à aider, et que qui que ce soit en ressentait le besoin pouvait venir lui en parler : sa porte était grande ouverte, elle était toute ouïe, et ne jugerait pas. Jamais elle ne jugerait, car si la vie n’en avait pas - heureusement - décidé autrement, par un heureux hasard… Elle serait peut-être à leur place, aujourd’hui. Et même si elle l’avait échappée belle, Angela préférait ne rien considérer comme totalement acquis. On ne savait jamais de quoi la vie était faite, on ne savait jamais ce qu’elle pouvait nous réserver.

Ils étaient trois. Trois, un effectif largement suffisant pour venir à bout d’une petite bagarre. Deux hommes, et une femme. Elle. Même si elle était plutôt fine et d’apparence fragile, mieux valait ne pas la sous-estimer. Ce qu’elle n’avait pas en force, elle le compensait par de la précision dans ses gestes, et simplement une force de caractère qui poussait en général les autres à obtempérer, ou tout du moins à la respecter.
Elle conduisait, un collègue à ses côtés, l’autre à l’arrière de la voiture. Il fallait y aller vite, avant que ça ne dégénère. Ce serait malheureux que de simple petite bagarre, la chose se transforme en émeute. Et puis surtout, si les esprits s’échauffaient, il deviendrait d’autant plus difficile de les séparer et… Angela comme ses collègues risquaient de se prendre le tout dans la tronche. Et elle préférait éviter. Alors elle conduisit aussi rapidement que possible, gyrophare en marche, sans trop respecter la signalisation pour le coup qui ne faisait plus partie de ses propriétés. L’important était la rapidité, et d’arriver en un seul morceau, mais griller un feu rouge n’était pas bien dramatique. La fin justifiait les moyens.

Puis enfin, ils arrivèrent sur place. Angela manqua de tamponner deux autres voitures en stationnant rapidement, mais plus de peur que de mal. Les voilà déjà dehors, à se ruer sur trois individus. D’abord, dans le brouhaha total, Angela ne porta aucune attention aux visages des uns et des autres puis… « … » Un visage familier. Un visage familier, et oh combien familier, elle le voyait pratiquement tous les jours. « Coffrez l’autre type. » Ils étaient trois, Jesus, un simple passant, et un voleur, dont tous s’étaient plaints. L’un menotté, et les deux autres, de simples témoins, qui devaient donner leurs coordonnées afin d’être recontacté. La victime du vol ? Emmenée pour porter plainte. Et Angela décida de rester là, avec Jesus. Elle avait besoin de quelques explications, pour le coup. « … Il s’est passé quoi, là ? » Elle ne savait pas vraiment quoi en penser. « C’était quoi le problème avec ce type ? … Si j’avais pas été là, ils t’auraient coffré avec lui, tu sais ? » Elle soupira, passant sa main dans ses cheveux. Il l’avait échappée belle.



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Jesùs dos Santos
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Dim 30 Sep - 16:01



« Trouble»


Angela & Jesùs








La violence, le sang, les armes et les morts, cela avait longtemps été le quotidien de Jesùs. Le Salvador était loin, très loin d'être une terre amicale et bienveillante, y naître était synonyme d'ennuis, de malheurs et de chaos. Malgré les enseignements de sa mère, une femme sage et croyante, notre homme n'eut d'autres choix que de sombre du côté obscur, faire fi des enseignements des saints écris, tout comme il dut être forcé de décevoir sa mère dans ses agissements. Du moins, en partie. Malgré ce qu'il avait pu faire, dire, ou laisser paraître, le jeune homme était doté d'un grand cœur, prêt à aider son prochain sans rien demander en retour, les enseignements des prêtres, tout comme ceux de sa mère n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. En effet, avec un tel prénom, il était difficile de ne pas être pieu et, à ce sujet, notre ami essayait de respectait au mieux les saintes écritures, tentant de faire ce qu'il pouvait pour suivre les commandements. Malheureusement, en ce monde pourri par la violence, la corruption et la jalousie, certains d'entre eux n'étaient pas évidents à suivre. Pourtant, si les lectures de ce livre sacré lui avaient bien appris une chose c'était que des combats se devaient d'être menés. Je ne parle pas là de pseudo-guerre sainte, comme il put y en avoir par le passé, mais bien des combats justes qui se devaient d'être menés. Pour protéger ou sauver autrui de bien des dangers. C'est cela, qui le poussa à passer du mauvais côté de la barrière, vendant son âme au démon, pour permettre à sa sœur de survivre. Peu importe qu'il finisse en enfer, une grande partie de l'éternité, Rosa, était en bonne santé et put profiter de son passage sur Terre. Quel frère … Non, quel homme pouvait-il être à ne pas tout faire pour prendre soin de quelqu'un de sa famille ? Quel être sans cœur il aurait pu devenir à regarder sa jeune sœur mourir à petit feu ? Peu lui importaient les conséquences et, même si sa mère ne semblait guère d'accord pour le voir partir sur une voie si sombre, Jesùs était fier d'y avoir plongé et d'y avoir survécu.

Cette vie sanglante et violente qu'il avait mené sur sa terre natale lui avait offert des compétences qu'il n'aurait probablement jamais pu obtenir en vivant une vie calme et rangée. Sans doutes aussi que, cela ne lui aurait jamais pu permettre de s'installer aux États-Unis, où la qualité de vie était bien meilleure. Ce n'était certes pas la ville la plus calme et agréable sur laquelle ils tombèrent mais, cela restait loin de l'enfer qu'était leur pays. Ses fameuses compétences auraient pu paraître mauvaises, dans bien des cas mais, force était de constater que, dans bien des situations, elles pouvaient être bénéfiques à la communautés. L'exemple le plus simple de cette idée fut vécue par notre ami. Une journée simple où, Jesùs ne travaillait pas. Une de celles, suffisamment banale jusqu'à lors, pour qu'elle puisse aisément sombre dans l'oubli, quelques jours plus tard. L'aîné de la fratrie avait passé le début de celle-ci chez lui, avachi sur son canapé à regarder la télé, avant de se décider finalement à se lever, encore fatigué de la veille, longue nuit de travail avec un grand nombre de clients et de problèmes. Le frigo relativement vide, il était venu le temps de faire des courses, choses qui ne l'emballait que moyennement, même si, au final, il n'avait guère le choix.

Descendant jusqu'au petit supermarché, non loin de chez lui, tout se passa bien, jusqu'à ce qu'il surprenne une ignoble scène, le genre de choses capable de le mettre hors de lui. Une vienne dame, enquiquinée par trois jeunes, le genre de personnes peu fréquentables à en voir leur dégaines, leur tatouages sur le visage ou encore leur air peu commodes. Un des trois tirait sur le sac à main de la dame, tandis que l'un des trois la poussa en la faisant tomber. Récupérant le porte-feuille du sac, ce dernier fut jeté au sol près de la personne âgée et ce fut là que le salvadorien intervint. « Hey, laissez ça. Vous n'avez vraiment pas de figure, trois contre un sur une dame ayant l'âge de votre grand-mère. Evidemment, vous en prendre à quelqu'un de plus jeune, ça vous effraie hein ? ». Celui qui semblait être le chef le regarda d'un air dédaigneux avait de pointer les tatouages du pseudo héros, une majorité d'entre eux étant religieux, montrant la vierge, la croix ou encore, tout simplement Jesus, le vrai cette fois, la chose l'amusa grandement, avant de lui demander de partir ailleurs. Posant son panier, Jesùs soupira et s'avança de quelques pas. « Allez, rendez-moi ce porte-feuille et il vous arrivera rien. » Un autre se mit à rire, s'avança vers l'emmerdeur pour tenter de lui mettre un crochet du droit. Esquivant sans peine, notre homme, passant par dessous le coup, offrit un violent crochet dans les côtes, ce qui le fit plier légèrement, avant de remonter, pour assenner, du même bras, un second crochet au niveau du menton cette fois, tandis que, son autre poing vint s'écraser, en un direct violent, dans son nez, ce qui le fit voltiger près de ses compères en relâchant le porte-feuille. Ricanant doucement, notre ami récupéra le bien précieux qu'il glissa dans sa poche avant de se préparer.

L'un d'eux dégaina un couteau, tandis que le troisième tentait de relever l'homme au sol. Soupirant un moment, Jesùs récupéra une boîte de conserve, qu'il soupesa, avant de taper doucement dedans pour vérifier sa solidité et attendit l'attaque de l'homme au couteau. S'ensuivit un échange de deux bonnes minutes, intervalle qui permit au membre de la sécurité d'appeler les forces de l'ordre. Attendant patiemment une ouverture, le tatoué tentait tant bien que mal de repousser la lame de sa seule protection avant que, finalement, un coup mal placé ne crée une brèche dans la défense adverse et qu'un coin de la fameuse boîte de conserve ne vienne s'écraser avec violence sur le crâne ennemi, le mettant hors d'état d'un seul coup. Celui qui semblait être leur chef, finit par s'enfuir, avec le sac de la vieille dame et, Jesùs lui courrut derrière, tandis que la dame âgé tenta tant bien que mal de suivre. Arrivé à proximité, notre homme lui balança la fameuse boîte de conserve dans les jambes ce qui le fit chuter, ainsi que son sac. Poussant la cible du larcin de son pied, en direction de la victime, Jesùs se mit en garde, tandis qu'une sirène se fit entendre. Son adversaire enfin debout, notre ami fit mine de balancer un violent coup de pied en direction des cotes,ce qui fit baisser la garde adverse et, en un habile mouvement de hanche et de genoux, le tibia de l'homme pieux vint s'écraser dans la mâchoire de sa cible et le fit tomber violemment au sol, s'ensuivit d'un second coup de pied au visage pour le mettre définitivement hors d'état. La police arriva enfin et, habitué de ce genre de choses, notre homme mit ses deux mains sur sa tête, attendant la sentence. Quelle ne fut pas sa surprise en entendant une voix familière et aimée. Angela, sommant à ses confrères de s'occuper de l'homme au sol, avant de venir vers son ami qui, la voyant arriver se targua d'un grand sourire, pour l'accueillir dans leur langue maternelle. « Moi qui m'attendait à voir un moustachu prêt à me tabasser, je suis accueilli par le plus beau des anges, qu'ai-je bien pu faire pour mériter un tel traitement ? » Souriant doucement face à la sublime jeune femme, notre ami ne baissa toujours pas les mains, de peur que l'un des autres agents n'y voient un signe d'agression et ne veuille, au pire, lui tirer dessus. Angela était une amie depuis quelques années et, qu'on se le dise, Jesùs n'aurait pas dit non à plus que ça, tout comme sa mère, ou sa sœur d'ailleurs, qui voyaient en elle, l'épouse idéale pour l'homme qu'il était. Malheureusement, leur relation n'avait jamais pris cette tournure et, l'avoir comme si bonne amie était finalement, une bien belle chose.

Passé l'accueil qui gêna quelques peu le fameux ange descendu du ciel, la policière demanda des explications à son ami qui, se contenta de désigner de son menton la vieille dame. « Je … Attends, escorte moi jusqu'à la dame, tu veux bien ? J'suis pas sûr que tes collègues me laissent partir seul jusqu'à elle sans vouloir me massacrer. Un peu trop bronzé je pense. » Toujours en espagnol, avec le sourire, les deux jeunes gens se dirigèrent vers la victime qui l'accueillit avec un grand sourire. « Dans ma poche arrière, le porte-feuille, c'est le sien. Tu veux bien ? » Ecoutant ce qu'il lui demanda, la belle rendit sa possession à la dame qui, heureuse, vint embrasser, sur la joue, son sauveur en disant qu'il fallait plus de gens comme lui dans cette ville. Chose qui, vous vous en douterez, le mis quelques peu mal à l'aise. Se retournant finalement vers son amie, Jesùs donna les explications tant attendues. « Il... Il y avait trois gars, ils ont essayés de voler le sac de la dame, j'suis juste intervenu. J'ai essayé avec les paroles, ils m'ont attaqués j'ai dû ... » Grimaçant un moment en soupirant plus longuement, Jesùs repris, presque attristé. « J'ai dû faire ce pour quoi je suis doué, je … Il y a de videos je pense mais … Ne les regarde pas s'il te plaît, je … Je veux pas que tu te fasses une mauvaise idée de moi. » Regardant nerveusement le sol, toujours en grimaçant, Jesùs resta ainsi quelques instants avant que ses yeux ne viennent à nouveau se porter su la demoiselle. « J'ai été … Disons moins généreux avec les deux autres, ils doivent être étalés par terre, près des conserves. Désolé. Et … T'inquiète, j'ai l'habitude de me faire arrêter, ça plaît pas vraiment à la maman d'ailleurs. »

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Jeu 15 Nov - 1:18


Trouble.

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Angela était bien placée pour savoir que, quoiqu’il arrive, quelque soit le conflit, les minorités étaient toujours les premières accusées. Africains, latinos, arabes, asiatiques, peu importait, ils étaient les principaux coupables. Et certaines minorités plus que d’autres. Les latinos en faisaient partie. Combien de fois elle s’était faite littéralement traitée de traître pour avoir intégrée les rangs de la police. Pour s’être rangée, pour avoir essayé de donner un sens à sa vie, pour avoir tenté de s’en sortir, et pour s’en être plus ou moins sortie désormais. Elle n’était plus addict à aucune drogue, elle ne dealait plus, elle ne faisait plus rien d’illégal. Elle avait une vie rangée, définitivement. Presque trop monotone, pas parfaite, mais elle était heureuse. Seule, mais entourée malgré tout. Par Jesus. Par sa mère, sa soeur. Ils étaient voisins, depuis quelques années désormais, et leur présence lui faisait un bien immense. Et puis, elle s’entendait bien avec toute la famille. Avec Jesus, notamment. Ils avaient pas mal de points communs, après tout. Lui aussi semblait avoir un passé sulfureux, tout comme elle. Et il s’en était sorti, aujourd’hui. Elle n’entendait jamais parler de lui dans la police… Du moins, jusqu’à aujourd’hui.

Elle n’avait pas pensé le retrouver ici. Une bagarre. Ce n’était pas son genre. Il avait certes un physique imposant, il était couvert de tatouages et Angie s’y connaissait suffisamment pour savoir que ces tatouages n’étaient pas de simples gribouillis innocents mais ayant bien plus de sens… Mais il n’était pas un perturbateur. Bien au contraire. Alors elle était étonnée. Surprise, mais négativement. Elle ne comprenait pas. Et elle était mécontente, de le retrouver dans une telle situation. « T’essaies de me flatter, Jesus ? Pas sûr que ça puisse te sauver la mise, cette fois-ci, Jesus. » Elle, l’Ange. Et lui, Jésus. Joli combo, non ? Elle fit signe à ses collègues qu’elle gérait la situation - et il avait de la chance, oh oui qu’il avait de la chance. Car aussi gentils étaient-ils, les préjugés avaient les dents dures. Probablement que l’interpellation aurait été bien plus musclée si elle n’avait pas été là. Et innocent ou non, il aurait fini au poste.

Parce qu’il semblait innocent, le Jesus. Peu à peu, Angela commençait à le réaliser. Il lui demanda de l’emmener jusqu’à la dame, une vieille dame, au loin, qui attendait d’un air inquiet. Ce qu’elle fit. « Tu marques un point. »  Elle l’escorta jusqu’à elle, puis, à sa demande, prit le portefeuille qu’il lui indiqua dans l’arrière de sa proche. Il était à elle… Il était à elle ? Angela ne comprit pas au départ puis… Comprit encore moins face à la réaction de la dame. Elle semblait ravie. Mais que s’était-il donc passé ? Elle regarda la femme, puis Jesus, à tour de rôle, attendant quelque chose. Des explications, qui finirent enfin par arriver. Et elle comprit. Il l’avait aidé. « C’était donc ça… » Elle secoua la tête, passant sa main dans ses cheveux. Tout ça, toute cette pagaille… Parce qu’il avait aidé une vieille femme agressée, à récupérer son portefeuille. « Il y a des caméras, tu as dis ? … Je ne les regarderai pas, c’est bon. » Elle retrouva un peu le sourire, avant de lui indiquer de baisser les mains. Ce n’était plus la peine. « Tu vas pas te faire arrêter aujourd’hui. J’ai pas envie de mettre maman en colère. Mais fais gaffe la prochaine fois, d’accord ? » Elle lui sourit, avant de se tourner vers ses collègues, leur indiquant que les deux autres étaient plus loin, et que la femme venait d’innocenter celui-ci. Ajoutant qu’il y avait des caméras pour le prouver, si jamais ils en doutaient. « Alors comme ça, on vient en aide à la veuve et l’orphelin ? Bon, elle n’est peut-être pas orpheline ou veuve, mais, c’est sympa de ta part. Mais fais attention, vraiment. La police… Enfin, tu sais ce que c’est, je n’ai pas besoin de te faire un schéma. Aujourd’hui je suis là, mais s’il y avait eu quelqu’un d’autre… » Elle grimaça. Pas besoin de parler, il avait probablement compris. « T’avais un truc de prévu là ? Je vais prendre ma pause déjeuner. On peut aller manger un bout tous les deux, si tu veux. » Ça lui permettrait de respirer, et à lui aussi.



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Dim 25 Nov - 17:28



« Trouble»


Angela & Jesùs








« Ce n'est pas de la flatterie, je ne fais qu'énoncer un fait, rien de plus. » Un petit rire se dessina sur ses lèvres, heureux de la voir, malgré la situation et, surtout, malgré leur camps respectifs. La policière et le perturbateur, ça ne pouvait que mal se finir aujourd'hui. Cependant, les mots du jeune homme étaient sincère, il n'y avait pas là la moindre ruse, pas le moindre mensonge ou la moindre intention de détourner son attention. Angela était belle et, le mot était faible. Beaucoup devaient être ceux à penser, ou dire que la demoiselle portait bien son nom, tout comme ils devaient être nombreux à tenter leur chance avec pareille merveille se dressant face à eux. Nous ne sommes que des hommes, après tout. Le salvadorien avait toujours été particulièrement sensible aux charmes de son amie et avait toujours été assez transparent sur ce sujet. Elle lui plaisait, était douce, agréable et compréhensive, sans nul doutes que sa très chère mère voyait en cette policière le chemin de la rédemption de son aîné, ainsi qu'une belle-fille idéale. Malheureusement, celle-ci ne sembla jamais guère très intéressée par ce genre de relations avec lui. Qui l'aurait voulu après tout ? N'était-il pas un bon à rien, simplement bon pour blesser, tuer et voler. Qui aurait bien voulu passer sa vie avec quelqu'un de complètement ravagé par une vie emplie de violence, le forçant à faire des choses innommables. De plus, le Seigneur ne pourrait que lui infliger de bien sévères punitions pour ses pêchés. A ce juste titre, Jesùs s'était résigné, il n'aurait jamais ni femme, ni descendance et, il l'acceptait. Vendre son âme au diable, encore une fois, pour sauver sa sœur et sa mère, le jeune homme n'aurait pas hésité un seul instant. Toutes deux étaient des saintes, elles méritaient une vie stable, joyeuse et surtout, de pouvoir en profiter en bonne santé.

Malgré ses premières impressions en arrivant sur la scène des délits, la demoiselle sembla faire confiance à son ami, s’exécutant lorsqu'il lui demanda de l'escorter à la seule victime de la journée, une vieille dame à la peau foncée semblant inquiète. Probablement pour celui qui s'était interposé comme son sauveur, chose qui semblait particulièrement rare en ces jours sombres. Elle aussi semblait être une sainte. En rendant le bien volé à cette dame, Angela sembla comprendre ce qu'il s'était passé, après quelques regards emplis de questions et, de brèves explications de son ami. Avec un doux sourire qui réchauffa le cœur blessé du salvadorien, son interlocutrice évoqua les caméra en promettant de ne pas les regarder, ce qui provoqua un long soupir de soulagement de la part de celui qui failli être arrêté, tandis qu'il baissait les bras, après que détective ne lui ait demandé. « Merci, vraiment. Pour les caméras, je suppose oui. J'imagine mal un magasin sans surveillance, cette ville n'est pas la plus sûre du pays. » Un petit sourire gêné et, ce fut elle qui reprit doucement la conversation, expliquant qu'il n'allait pas se faire arrêter, ce qui le rassura grandement, avant de lui demander de faire attention la prochaine fois. Chose à laquelle l'étranger répondit par une petite grimace en se grattant nerveusement le coude. « Je ... » Remuant nerveusement le nez, Jesùs finit par reprendre la parole, en espagnol cette fois. « Regarde cette vieille dame, elle doit avoir une famille, des petits enfants, probablement, elle n'est peut-être venue que pour leur acheter de quoi faire un gâteau, pour la sortie d'école. Il se serait passé quoi si je n'étais pas intervenu ? Elle aurait protesté, elle se serait probablement faite tabasser par ces gars-là. Des hommes capable de voler une vieille dame n'ont aucune figure. Je … Je ne pouvais pas, tu vois, rien faire ? J'ai déjà pris des coups de couteaux, des coups de barre à mine, de batte de base-ball. Je me suis fait tirer dessus, tabasser, plus d'une fois. Je suis intervenu parce que je savais que je pouvais m'en sortir. C'est juste que ... » Un petit soupir, nerveux, anxieux même, lui évitant le regard de la belle un bref instant avant de reprendre. « Je ne peux m'empêcher d'imaginer maman dans une telle situation. Je donnerai n'importe quoi pour que quelqu'un fasse de même et, même sans ça … » Un froncement de sourcil, avant de regarder le ciel, comme pour se souvenir de la formulation exacte de ce qu'il allait annoncer. Un bref silence, d'une poignée de secondes s'installa avant qu'il ne reprenne la parole. « Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes. »

Suite à cet échange, la jeune femme se retourna vers ses collègues, dans le but d'innocenter son ami aux yeux des hommes en uniforme, mais aussi pour évoquer ce qu'il avait expliqué un peu plus tôt, au sujet des hommes à terre, du vol et des caméras. Une fois les policiers brieffés, Angela se retourna vers son ami pour le mettre en garde une dernière fois, cette fois-ci, il avait eu de la chance, mais peut-être que les prochaines fois elle ne serait pas là pour lui sauver la mise. Agitant la tête affirmativement, le héros du jour sourit timidement avant de rire doucement en saluant la vieille dame qui s'en allait, semblant rejoindre une jeune femme avec qui elle partageait un petit quelque chose. Peut-être sa fille, ou sa petite fille, s'ensuivit une étreinte chaleureuse entre les deux. « Regarde, c'est pour ce genre de choses que je l'ai fait. Tu me connais Angie, tu peux bien me mettre en garde mais, tu sais bien que si une telle chose venait à se reproduire, je le referais. » Non pas que Jesùs ait le syndrome du héros ou je ne sais quoi encore, non. Mais le Seigneur lui avait octroyé certaines compétences très spécifiques, avec lesquelles il pouvait faire énormément de mal. Chose qu'il fit, un long moment d'ailleurs mais, s'il pouvait aider les gens avec ce qu'il savait faire, il le ferait. Vint alors une proposition de la part de la demoiselle, pour aller manger un bout, tous les deux. Son cœur s'emballa et son visage s'illumina de joie à cette idée. « Ohh. Penses-tu, sincèrement, que quelqu'un en ce monde puisse dire non à une invitation en tête à tête avec toi hein ? » Un grand sourire plus tard, Jesùs récupéra son téléphone pour envoyer un petit message à sa mère, prévenant qu'il ne déjeunerait pas avec elle. « Ce sera avec plaisir, mais, dis-moi. Est-ce qu'après tout ça, je n'ai pas droit à un petit bisou ? Je pense que j'en aurais bien besoin. » Après tout, ne dit-on pas que qui ne tente rien n'a rien ?

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