no tranquility (ft. Iosef)

Charney c'est la ville de tous les plaisirs quand on sait où aller, quand on a de l'argent. Ou quand on fait parti de la haute dans la Bratva. Iosef roulait le long de la voie rapide en direction de la maison qu'il affectionnait tant. Dernièrement, il y avait passé pas mal de temps, appréciait de passer de temps avec les petites demoiselles exotiques. Il avait passé un coup de fil rapide, réclamant l'une d'elle, qu'on lui réserve. Il avait envie d'elle ce soir justement. Comme toujours, il ne ferait pas le moindre effort, bien loin de l'homme romantique qui débarquait avec des fleurs ou des chocolats. Il attraperait une bouteille de vodka glissée dans un seau de glaçons et deux verres. Parce qu'il aimait bien la faire profiter aussi malgré qu'elle râle. C'est ce qu'il appréciait chez elle, qu'elle râle. La norvégienne avait un sacré caractère et, si rien ne le montrait chez lui, elle avait su capter le cœur du bulgare. Il passait beaucoup de temps en sa compagnie, attendant qu'elle se calme avant de passer à l'action. Pourquoi Iosef serait tendre et gentil avec elle alors qu'elle ne faisait rien pour ça ? Le jeune homme ne comptait pas changer de comportement tant qu'elle ne se calmerait pas. Pourtant, il restait patient, elle finissait toujours par finir dans ses bras. Il savait qu'un jour elle finirait par aimer le temps passé avec lui.

Le grand blond gara sa voiture sur le parking et rejoint l'entrée, saluant les hommes qui se trouvaient devant. Depuis que Alexeï l'avait prit comme bras gauche, il sentait que les autres avaient plus de respect pour lui qu'avant. Peut être un peu de crainte au fond d'eux. Car maintenant, Iosef était bien plus libre de ses gestes qu'avant. Bien qu'il ait les mains légèrement liées pour ne pas fauter et décevoir Alexeï, il restait un homme qui pouvait prendre des décisions et qui ne pouvaient être contestées. Après avoir échangé quelques mots et quelques éclats de rire, Iosef pénétra dans le bâtiment. Il colla un bisou sur chaque joue de son ami avant de récupérer sa vodka et ses deux verres. Prenant son temps, il grimpa l'escalier pour se rendre jusqu'à la chambre de la jolie Freya. Il sourit rien qu'à l'idée de la voir bouder ou de l'entendre râler. Une fille, qu'il croisa, se greffa aussitôt contre lui. Sans la ménager, il la dégagea sur le côté avant de continuer son ascension vers la chambre de la jolie demoiselle. Sans frapper, il entra pour trouver une Freya étalée sur son lit, un livre entre les mains.

« Bonsoir... »

Un léger sourire se dessina sur les lèvres du Bulgare qui refermait la porte dans son dos. Il vint déposer le seau et les verres non loin et s'assit sur le lit, observant le corps étendu de la jolie norvégienne qui l'ignorait. Finalement, il se pencha et attrapa son livre de ses mains, observant le titre avant de le poser sur la table de chevet.

« Alors, comment tu vas ce soir.. ? J'ai monté de la vodka... » Déclara t-il comme si tout était normal, collant une cigarette entre ses lèvres.

Les yeux azur du grand blond observaient Freya, un fin sourire sur le visage. Elle était belle Freya. Il avait un véritable coup de cœur pour cette boule de nerf qu’était la norvégienne. Peut-être qu’un jour, il aurait la chance de ne l’avoir que pour lui. Comme ce soir. Il l’avait réservé, comme on réservait une location de vacances. Un mot à son ami et il savait qu’il pouvait avoir qui il voulait. La cigarette coincée entre ses lèvres, Iosef observa la belle s’agacer de sa présence. Un rire franchit les lèvres du jeune homme. Elle irait encore mieux maintenant qu’il était là, elle ne le savait tout simplement pas. Même elle comprenait que de toute manière, elle n’avait pas le choix que d’accepter son sort. Iosef soupira doucement en recrachant la fumée de sa cigarette, s’installant un peu mieux sur le lit.

« Les autres filles ne sont pas aussi intéressantes que toi… »

Et surtout, il n’aime pas les faciliter le bulgare. Et puis, il ne trouve pas les autres filles assez jolies. Freya, elle est belle, elle est parfaite. Elle est exactement ce que Iosef veut. Le jeune homme se mit à rire et se redressa lentement. Il retira la veste de son costume pour la poser soigneusement sur le dossier d’une chaise. Freya le poussait à la provocation et ça l’émoustillait encore plus. Il déboutonna sa chemise avant d’écraser sa cigarette dans le cendrier, se tournant vers Freya.

« Je me fiche que tu ne sois pas d’humeur, tu vas apprendre à l’être. Je me fiche que tu sois chiante, tu vas finir par te calmer. Je me fiche complètement que tu sois contagieuse, tu prendras soin de moi si je suis malade par ta faute. Et pour finir, mords moi et tu sais que je ferais arracher tes dents une par une. Et ça, ça gâcherait tout. Mais ça ne m’arrêtera pas. »

Doucement, il s’approcha de la demoiselle et vint se coller contre elle, la plaquant contre le mur. Il usa de sa carrure pour l’empêcher de trop gigoter. Elle était si petite, si menue. Il posa ses mains sur ses hanches, l’observant. Il dut baisser la tête pour pouvoir la regarder. Ses mains se plaquèrent contre son corps, l’explorant en se contentant de caresser doucement sa peau à travers les vêtements. Il n’était pas pressé. Le jeune homme finit par remonter une main vers le visage de Freya, lui caressant le cou, la mâchoire. Il se faisait doux et attentionné, délicat.

« Rends nous service. Arrête de faire ta chieuse… » Souffla le blond en caressant ses lèvres de son pouce.

PS:

Freya avait un tempérament que Iosef aimait beaucoup. Elle ne se laissait pas faire docilement, ne cherchait pas ses bonnes grâces ou ses faveurs. Plus elle le repoussait et plus il allait vers elle. Elle semblait ne pas comprendre la complexité qui animait le bulgare. Le jeune homme l'observait en profondeur chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. L'idée qu'elle soit à lui et rien qu'à lui le ravissait grandement mais il détestait quand d'autres posaient leurs mains sur elle. Il remarquait à quel point ses mots pouvaient l'énerver, faisait briller cet éclat sauvage dans ses prunelles. Le jeune homme retira son pouce à temps avant de se le faire croquer. Elle était belle et rebelle mais il allait devoir lui apprendre à se calmer. Il agrippa sa chevelure assez fermement pour qu'elle puisse ressentir une légère douleur mais pas au point de lui arracher le cuir chevelu.

« Je baise pas les putes... Elles sont trop chers. Alors que toi, t'es gratuite ma jolie... »

Ses paroles furent comme du venin qu'un serpent venait d'administrer à une proie. Elle n'avait pas le choix et elle le savait, son comportement n'y changerait rien. Il finit par la lâcher et la laissa s'échapper, se laissant tomber contre le mur. Il posa son front contre le mur, restant dos à elle. Elle pourrait le tuer aisément si elle en avait le courage. Mollement, il se tourna vers elle, posant son dos contre le mur en croisant les bras contre sa poitrine. Il l'observait, plutôt blasé de son comportement qu'autre chose. Si elle continuait, il allait finir par lui faire du mal et il savait d'avance qu'il le regretterait amèrement. C'était trop triste d’abîmer un comme le sien. Un léger sourire étira ses lèvres alors qu'il se détachait du mur.

« Freya... Pour bander il me faut une belle fille. Malheureusement pour toi, malgré toutes les filles qui peuplent cet endroit, y en a pas une qui t'arrive à la cheville. Et je crois que le danger viendra de l'intérieur de ses murs plutôt que de moi... »

Doucement, le bulgare s'approcha d'elle pour lui prendre la bouteille des mains, plongeant son regard dans le sien. Il l'attrapa par la taille pour la coller contre lui, fermement. Il ne comptait pas la laisser s'échapper cette fois.

« Un jour, l'une d'elle sera prise d'une folle jalousie envers toi et tu finiras peut être avec un talon planté dans le crâne. Et ce que tu ne comprends pas, c'est que je serais le seul à empêcher ça... » Il se pencha pour coller ses lèvres contre son oreille. « Tu devrais peut être y penser un peu plus à ça... »

Info ou intox, elle devait bien le savoir. Ce n'était pas rare de voir des filles s'étrangler entre elle par pur jalousie, parce que l'une est plus jolie, plus populaire. Et que les autres se retrouvent avec des clients qu'elles n'aiment pas. Des clients dégueulasses qui les considèrent comme de la viande et des sacs à foutre. Malgré son comportement de connard, Iosef s'étalait toujours à prendre soin de la demoiselle qu'il avait choisi le soir. Certains clients se contentaient de jouer selon leur bon plaisir et ce n'était pas rare d'en retrouver avec des hématomes. Il finit par lâcher Freya et servit le champagnes, prenant les coupes dans ses mains. Il lui tendit une coupe, attendant qu'elle la prenne.

« Quant à écarter les cuisses sans faire d'histoire, j'espère bien que tu comptes faire plus que l'étoile de mer. Pas que ça me dérange mais c'est mieux quand on le fait à deux, non ? »

Iosef écoutait Freya sans ciller. La demoiselle jouait les princesses en cage, s’apitoyant sur son sort. Pourquoi elle ne s’enfuyait pas si elle était si malheureuse ici. Il observa la jeune norvégienne se lamenter qu’elle n’avait pas envie de lui. Etait-il aussi laid que ça pour qu’elle le repousse de la sorte ? Il était plutôt gentil avec elle, patient même. Certaines filles étaient de vrais sacs à foutre dont il se foutait complètement. Il n’avait d’yeux que pour la belle demoiselle qui s’évertuait à le repousser. Iosef pinça les lèvres dans une moue un peu vexée, baissant le nez tout penaud. Il n’y pouvait rien s’il était profondément attiré par la jolie norvégienne et qu’il ne pouvait s’empêcher de la vouloir que pour lui. Il espérait sincèrement qu’un jour Alexeï lui permettrait de l’avoir rien que pour lui. Doucement, il posa ses fesses contre le bureau, remuant la coupe de champagne qu’il tenait dans sa main. Son sourcil gauche s’arqua légèrement.

« Ok, dans ce cas, Freya, est ce que tu accepterais de faire l’amour avec moi ce soir ? »

Comme à la demande de la jeune femme, il demandait non ? Elle ne pouvait pas lui reprocher de ne pas y mettre de la bonne volonté là. Iosef gonfla les joues alors que Freya continuait son grand discours. Il roula ses yeux dans ses orbites, un brin agacé par le comportement de la demoiselle. Elle avait tout pour lui plaire et il se retenait de ne pas abîmer son joli visage. Mais elle continuait de bouder et ronchonner comme si les choses allaient changer. Le jeune était bien conscient que la vie n’était pas simple pour elle puisqu’elle était un peu retenue prisonnière. Mais n’était-ce pas pour adoucir ses journées ici qu’il restait gentil et doux avec elle ? Freya ne devait peut-être pas être au courant de la façon dont il se comportait avec les autres filles. Pensait-elle réellement qu’il faisait monter un champagne millésimé dans chaque chambre ? Encore fallait-il qu’il aille ailleurs. Dernièrement, seule Freya avait ses faveurs. Et chaque fois qu’il venait ici, si elle n’était pas occupée il lui rendait visite. Que devait-il faire pour la calmer, lui montrer qu’il n’était pas son ennemi. Doucement, il s’approcha d’elle et l’attrapa dans ses bras. Il s’installa sur le lit, s’asseyant en conservant la jolie demoiselle sur ses genoux.

« Très bien, ce soir je décide d’être à ton écoute. On peut faire autre chose si tu n’en as pas envie. Dis-moi ce que tu veux qu’on fasse. Est-ce que tu as faim ? Est-ce que tu veux regarder un film ? Faire un jeu ? Discuter tout simplement ? »

Pour elle, il était prêt à rester calme, à prendre sur lui. Mais freya devait se méfier, Iosef se montrait patient avec elle mais elle ne devait pas abuser de sa gentillesse. Un jour, il finirait par lui en coller une et par la traiter comme les autres.

Iosef haussa les sourcils. Elle ne le croyait donc pas. Pourquoi ? Il n'avait jamais rien fait contre elle pourtant. Il n'avait jamais rien promis, c'était une chose mais il n'avait jamais eu l'exploit d'avoir la moindre requête de la jeune femme. Aujourd’hui, il se disait que ce ne serait pas mal de la rendre un peu heureuse, de faire ce qu'elle avait envie de faire. Il soupira doucement, alors qu'elle était sur lui. Le jeune homme avait la tête à hauteur de poitrine et aurait pu allégrement loucher dessus comme un sale pervers. Mais non, il conserva son regard plongé dans le sien, écoutant attentivement ce qu'elle lui disait. Assurément, elle avait des envies d'évasions. Doucement, il remonta ses mains dans son dos, la serrant un peu plus contre lui. La pauvre, elle voulait rentrer au pays. Mais ça, il ne pouvait pas lui donner. Il n'en avait pas le pouvoir et l'envie. Freya était à lui et il était bien décidé à la garder près de lui. Il desserra légèrement son étreinte pour la laisser remuer, se sentant excité par cette position. Putain qu'il avait envie d'elle. L'une de ses mains remonta jusqu'à sa nuque. Il l'attira doucement vers lui pour l'embrasser avec une tendresse que Freya ne lui connaissait pas. Il finit par la repousser sur le côté et se leva avant d'observer la norvégienne.

« Enfile quelque chose de convenable, je reviens dans dix minutes. T'as intérêt à être prête. »

Sans un mot de plus, il récupéra le champagne et quitta sa chambre, redescendant dans la pièce principale. Il posa le seau avec la bouteille à peine ouverte sur le comptoir du bar, annonçant qu'il payait sa tournée. Il resta là, à fumer, le regard perdu dans le vague. Cette fille aurait sa perte. Elle allait le sucer jusqu'à la moelle. Doucement, il écrasa son mégot dans le cendrier et repoussa expressément une demoiselle qui se permit de venir squatter ses genoux. Iosef n'était plus réellement d'humeur. Enfin, il ne reviendrait pas sur ce que avait dit à Freya. Il finit par remonter et entra dans la chambre sans toquer.

« Aller, dépêche toi, on sort ! » Doucement, il prit la demoiselle par la taille et quitta l'endroit, récupérant les clés de sa voiture. « Je te préviens juste d'une chose Freya. Si tu me files entre les doigts, je te tire une balle dans la tête sans hésitation... »

Il se sentait obligé de l'avertir. Il savait parfaitement que son doigt n'hésiterait pas. Il en avait tué d'autres, elle ne serait pas la première. Le jeune homme laissa Freya s'installer dans la voiture et s'installa au volant pour démarrer. Il ne savait pas encore où il allait l'emmener mais se mit à rouler dans la ville nocturne, appréciant de voir les lampadaires éclairer les routes.

« Tu veux manger quoi ? Choisis et on y va. »

Le cœur du Bulgare n'était pas si froid et fermé. Il ne cherchait pas à séduire Freya mais plutôt à l'apaiser et lui montrer qu'il pouvait ne pas être un simple gros con. Le jeune homme observa la norvégienne du coin de l’œil, amusé par sa réaction. C'était une situation incongrue c'était certain et il ne s'étonnait pas de la voir si surprise. Jamais il n'avait pris le temps de faire sortir une demoiselle dans le but de lui faire plaisir. C'était toujours pour se pavaner avec une jolie fille à son bras et finir par la prendre sauvagement sur la banquette arrière de sa berline de luxe. Pour ce soir, il avait décidé de prendre son crossover, se sentant plus confortable. Il remua un peu sur son siège alors qu'ils étaient arrêtés à un feu rouge. Freya ne semblait pas trop savoir ce qu'elle voulait manger.

« Tout ça ? Tu n'as pas l'estomac assez gros pour ça... » Il se gratta la barbe d'un air songeur. « Si t'es gentille, je peux te sortir une fois par semaine... Mais ça, c'est si t'es gentille... »

Ce n'était pas une menace ou un avertissement. Mais plutôt un compromis entre eux. Iosef ne comptait pas venir la violer chaque soir pour lui donner ce qu'elle voulait mais il n'avait plus envie de l'entendre se plaindre et l'insulter dans tout les sens. Freya semblait au bord du gouffre du bonheur. La musique envahit la cabine de la voiture et il remarqua alors que la demoiselle se trémoussait sur son siège. Un léger sourire satisfait se dessina sur les lèvres du Bulgare qui fonçait à travers les rues nocturnes de Charney. C'était calme ce soir et ça l'arrangeait. Dans son esprit, il se demandait où emmener Freya pour lui remplir l'estomac de choses qu'elle aimerait. Il ne pourrait pas combler ses envies en une soirée mais il ferait en sorte que cette sortie la rende heureuse. Le jeune homme tourna à l'angle d'une rue et se gara devant un dinner bien peu peuplé. Ici, elle pourrait avoir donuts, burger et frites. La pizza sera pour la prochaine fois si elle le veut bien. Il descendit de la voiture et vint lui ouvrir la portière en noble gentleman qu'il se prend ce soir. Il attrapa sa main et se glissa dans le restaurant, saluant l'unique serveuse derrière son comptoir.

« Choisis ta table... »

Dans son comportement, Iosef restait collé à Freya comme s'il craignait qu'on lui prenne ou qu'elle ne s'envole. Il savait bien qu'elle ne l'appréciait pas énormément et il n'avait pas envie qu'elle lui file entre les doigts. Déjà, il craignait que Alexeï l'apprenne et l'engueule. Mais de plus, il sentirait son cœur se briser s'il devait l'abîmer en lui collant une balle dans la tête. Une fois installé, Iosef colla le menu dans les mains de Freya, l'entourant de son bras. Il ne pouvait s'empêcher de venir humer sa peau et de caresser les corps de sa cambrure.

« Prends tout ce dont tu as envie. C'est offert par la maison. »

Sa main se faisant aventureuse sur la cuisse de la belle demoiselle, se fichant pas mal d'être dans un lieu public. Si la bienséance n'exigeait pas une tenue convenable en public, il aurait déjà arraché ses vêtements pour la prendre sur la table. Un soupir franchit les lèvres de Iosef qui observa le menu. Une fois le choix fait et la commande passée, il s'installa un peu mieux, sans lâcher Freya de son bras.

« Alors, heureuse de ta sortie ? J'espère que tu as de la place vu tout ce qu'on va devoir manger... »

Iosef observait Freya. Il sentait son cœur bondir dans sa poitrine alors que la jeune femme semblait réellement folle de joie d’avoir quitté la maison close. Bien que Alexeï ne voyait pas trop ces sorties d’un bon œil, le bulgare savait que son patron lui faisait assez confiance. De toute manière, malgré toute l’attirance qu’il ressentait pour la jolie norvégienne, Iosef n’hésiterait pas à la tuer si elle faisait mine de se sauver. Il détailla son corps avant de rire légèrement.

« Crois-moi que je ne laisserais pas ça arriver. »

Pas qu’elle serait moins jolie en ayant des rondeurs mais surtout parce que le jeune homme lui ferait faire trop de sport pour la maintenir en forme. Après tout, il pourrait l’aider pour ça. Cependant, il saisit bien le message que la jeune femme n’appréciait pas spécialement de se faire passer dessus par différents hommes chaque soir. Il pouvait le concevoir et ça commençait à l’agacer aussi de s’avoir que celle qu’il convoitait était l’objet de désirs d’autres hommes. Bien qu’ils paient, Iosef commençait à se dire qu’il serait peut-être temps de la réclamer. Est-ce que Alexeï accepterait une telle chose ? Il n’en savait rien. D’un hochement de tête, il signifia à Freya qu’elle n’avait pas à le remercier. Après tout, il le faisait de bon cœur. Son bonheur était partagé. Mais Freya lui posa une question qui ne manquait pas sincérité ou de sarcasme. Iosef manqua de s’étouffer avec sa boisson avant de lâcher un éclat de rire amusé. Il aimait beaucoup la franchise de la demoiselle. Il se racla la gorge après avoir toussé trois fois et inspira profondément, posant un regard intense sur la norvégienne.

« Le pire c’est que t’es sérieuse dans ta question… J’ai 36 ans et si ça me dérangeait ou me choquait de « baiser » comme tu dis, une fille si jeune, je le ferais pas. Tu me prends un peu pour un con parfois non ? »

C’était une question rhétorique qui n’attendait pas de réponse en vérité. Freya avant tendance à le prendre pour une bête écervelée assoiffée de sexe. Mais Iosef voulait lui prouver le contraire mais la jeune femme n’était pas très docile. Il secoua son visage en roulant des yeux.

« Je suis bulgare. Mais j’ai grandi ici. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de parler bulgare quand je suis contrarié ou en colère… Pourquoi ? Ça te dérange ? » Pas que le jeune homme s’en souciait réellement mais il cherchait surtout à la connaitre. « Et toi, tu viens de Norvège c’est ça ? »