- Angela Rodrigueztoo much salt
- Avatar : Eiza Gonzalez.
Messages : 89
Ici depuis le : 10/09/2018
Points : 212
Réputation : 0
beware the big bad wolf.
Lun 17 Sep - 4:41
Beware the big bad wolf Give me my freedom Run from these demons Please don't give 'em a reason To spill blood on my sneakers MUSIQUE |
Angela n’allait pas bien. Angela ne pouvait pas aller bien. Impossible. Pas avec ça. Pas avec tout ça. Elle essayait de faire bonne figure, elle essayait de ne rien montrer, comme toujours, comme à chaque fois. De tenir le coup, parce qu’elle n’était pas seule, qu’il y avait sa petite-soeur. Tenir, parce qu’elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas se laisser aller, elle ne pouvait pas baisser les bras, pas après tous ses efforts, pas après tant d’années à batailler, à tout faire pour s’en sortir. Mais, c’était dur. Très dur. Si dur qu’elle n’en dormait plus de la nuit. Qu’elle restait éveillée, à se ressasser les choses, à considérer tous les scénarios possibles et imaginables, espérant trouver une faille, une solution. Endettée par un prêt étudiant conséquent, ayant une enfant à charge, et toutes sortes d’autres charges, à payer, mensuellement, constamment… Comment trouver l’argent ? Parce qu’elle allait devoir trouver l’argent. Ou alors… Ou alors trouver un moyen de se débarrasser d’eux, mais elle n’en voyait pas, pour le moment.
Et elle maudissait sa mère, une nouvelle fois. Elle la maudissait, pour ne lui avoir jamais rien apporté de bon, mis à part des problèmes, des problèmes et encore des problèmes. Elle n’était plus là, mais Angela payait encore et toujours le prix de ses erreurs passées. Alors qu’elle n’avait rien fait. Elle n’avait rien fait, mis à part batailler pour avoir un travail honnête, et gagner correctement sa vie. Pourquoi fallait-il qu’encore et toujours, la vie s’acharne, qu’encore et toujours, l’ombre de sa mère vienne peser lourdement sur elle et gâcher son existence ? Elle lui avait gâché son enfance, son adolescence, et maintenant, sa vie d’adulte, voire son avenir. Une dette, une dette conséquente, de plusieurs dizaines de milliers de dollars, plusieurs centaines de milliers de dollars, Angela n’était même plus capable de donner le montant exact tellement il était mirobolant. En plus de sa petite-soeur, la mère Rodriguez lui avait donc aussi laissé une dette sur la tête. Une épée de Damoclès sur la tête. Son ancien proxénète réclamait l’argent, et Angela ne savait pas où est-ce qu’elle allait le trouver. Mais elle devait le trouver. Parce qu’il était hors de question qu’elle fasse quoi que ce soit d’autre pour rembourser la dette. Elle n’était pas sa mère, elle ne serait jamais sa mère. Elle voulait vivre autrement, elle voyait son avenir autrement. Alors, même si ça signifiait se saigner un peu plus qu’elle ne le faisait déjà, elle allait trouver l’argent.
Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines même, Angela gardait la chose pour elle et n’en parlait pas, à personne. Comment expliquer la chose ? Que sa mère avait tapiné et que son proxénète venait lui réclamer de l’argent… Personne ne savait pour sa mère. Personne. Angela n’en était pas fière, alors en parler à ses nouveaux amis, qui ignoraient tout de son passé… Non, non. Elle ne pouvait pas. Trop honteuse. Elle ne pouvait pas en parler. Elle allait juste prendre sur elle, et se débrouiller, seule. Comme elle l’avait toujours fait jusqu’ici.
Et comme toujours, Angela se coupait plus ou moins des autres, s’enfermait dans sa bulle, ne donnait plus de nouvelles, cessait de voir les gens, dès lors que les problèmes s’accumulaient. Rester seule, pour se recentrer sur elle-même, et essayer de désamorcer la crise. Seule. Parce qu’elle avait toujours été seule, et qu’elle n’avait connu que ça. Mais pas aujourd’hui. Vêtue d’un simple t-shirt et d’un short en jean, elle trainait sur le canapé lorsqu’on sonna à la porte. Bon. Peut-être la voisine ? Mais, une fois la porte ouverte, non. Ce n’était pas la voisine. Ce n’était définitivement pas la voisine. « … Alex ? » Incapable de cacher sa surprise face à cette visite inattendue, elle resta un moment plantée là avant de se pousser pour le laisser entrer. « Vas y, entre, je t’en prie ! Fais comme chez toi. » Elle se reprit, affichant un large sourire, essayant de se montrer chaleureuse. Ce n’était pas poli de laisser quelqu’un sur le pas de la porte. Et puis, Alex n’était pas juste quelqu’un, qui plus est. Une simple rencontre, devenue une vague connaissance, et maintenant un très bon ami. Pour Angela, qui n’avait jamais eu de figure paternelle, ni même de présence masculine dans sa vie, Alex venait combler le manque, lui apportait du réconfort. Et, innocemment, naïvement, Angela ignorait tout de ses arrières pensées, de son implication dans cette sombre affaire qui lui tombait sur la tête. Que c’était lui, qui en était à l’origine. Non, Angela lui faisait confiance, aveuglement confiance. Alors qu’elle ne devrait pas. « Tu veux boire quelque chose ? Ou manger quelque chose ? J’ai préparé des Gorditas aujourd’hui, si ça te dit. » Elle lui adressa de nouveau un sourire, alors qu’elle s’affairait, sortant des verres et des assiettes. Faire bonne figure, ne rien montrer, même si elle n’avait pas dormi depuis plusieurs nuits, et que ses cernes devaient la trahir.
Et elle maudissait sa mère, une nouvelle fois. Elle la maudissait, pour ne lui avoir jamais rien apporté de bon, mis à part des problèmes, des problèmes et encore des problèmes. Elle n’était plus là, mais Angela payait encore et toujours le prix de ses erreurs passées. Alors qu’elle n’avait rien fait. Elle n’avait rien fait, mis à part batailler pour avoir un travail honnête, et gagner correctement sa vie. Pourquoi fallait-il qu’encore et toujours, la vie s’acharne, qu’encore et toujours, l’ombre de sa mère vienne peser lourdement sur elle et gâcher son existence ? Elle lui avait gâché son enfance, son adolescence, et maintenant, sa vie d’adulte, voire son avenir. Une dette, une dette conséquente, de plusieurs dizaines de milliers de dollars, plusieurs centaines de milliers de dollars, Angela n’était même plus capable de donner le montant exact tellement il était mirobolant. En plus de sa petite-soeur, la mère Rodriguez lui avait donc aussi laissé une dette sur la tête. Une épée de Damoclès sur la tête. Son ancien proxénète réclamait l’argent, et Angela ne savait pas où est-ce qu’elle allait le trouver. Mais elle devait le trouver. Parce qu’il était hors de question qu’elle fasse quoi que ce soit d’autre pour rembourser la dette. Elle n’était pas sa mère, elle ne serait jamais sa mère. Elle voulait vivre autrement, elle voyait son avenir autrement. Alors, même si ça signifiait se saigner un peu plus qu’elle ne le faisait déjà, elle allait trouver l’argent.
Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines même, Angela gardait la chose pour elle et n’en parlait pas, à personne. Comment expliquer la chose ? Que sa mère avait tapiné et que son proxénète venait lui réclamer de l’argent… Personne ne savait pour sa mère. Personne. Angela n’en était pas fière, alors en parler à ses nouveaux amis, qui ignoraient tout de son passé… Non, non. Elle ne pouvait pas. Trop honteuse. Elle ne pouvait pas en parler. Elle allait juste prendre sur elle, et se débrouiller, seule. Comme elle l’avait toujours fait jusqu’ici.
Et comme toujours, Angela se coupait plus ou moins des autres, s’enfermait dans sa bulle, ne donnait plus de nouvelles, cessait de voir les gens, dès lors que les problèmes s’accumulaient. Rester seule, pour se recentrer sur elle-même, et essayer de désamorcer la crise. Seule. Parce qu’elle avait toujours été seule, et qu’elle n’avait connu que ça. Mais pas aujourd’hui. Vêtue d’un simple t-shirt et d’un short en jean, elle trainait sur le canapé lorsqu’on sonna à la porte. Bon. Peut-être la voisine ? Mais, une fois la porte ouverte, non. Ce n’était pas la voisine. Ce n’était définitivement pas la voisine. « … Alex ? » Incapable de cacher sa surprise face à cette visite inattendue, elle resta un moment plantée là avant de se pousser pour le laisser entrer. « Vas y, entre, je t’en prie ! Fais comme chez toi. » Elle se reprit, affichant un large sourire, essayant de se montrer chaleureuse. Ce n’était pas poli de laisser quelqu’un sur le pas de la porte. Et puis, Alex n’était pas juste quelqu’un, qui plus est. Une simple rencontre, devenue une vague connaissance, et maintenant un très bon ami. Pour Angela, qui n’avait jamais eu de figure paternelle, ni même de présence masculine dans sa vie, Alex venait combler le manque, lui apportait du réconfort. Et, innocemment, naïvement, Angela ignorait tout de ses arrières pensées, de son implication dans cette sombre affaire qui lui tombait sur la tête. Que c’était lui, qui en était à l’origine. Non, Angela lui faisait confiance, aveuglement confiance. Alors qu’elle ne devrait pas. « Tu veux boire quelque chose ? Ou manger quelque chose ? J’ai préparé des Gorditas aujourd’hui, si ça te dit. » Elle lui adressa de nouveau un sourire, alors qu’elle s’affairait, sortant des verres et des assiettes. Faire bonne figure, ne rien montrer, même si elle n’avait pas dormi depuis plusieurs nuits, et que ses cernes devaient la trahir.
CODAGE PAR AMATIS
- Alexeï Fedorov- STAFF -
- Avatar : Robert Downey Jr. ♥
Messages : 934
Ici depuis le : 20/08/2018
Points : 2182
Réputation : 35
Re: beware the big bad wolf.
Mer 19 Sep - 2:43
Ayant reçu la confirmation de ses hommes que les menaces avaient bien fonctionné, Alex attendit quelques jours avant de se rendre chez la jeune Angela. Petite visite de routine. Avant de débarquer chez elle, il s’était arrêté dans un restaurant chinois afin de ramener trois boîtes. Pas question de se présenter les mains vides, surtout qu’il commençait à avoir faim. La jolie brune l’accueillit, mais ne sembla pas faire plus attention aux détails. Étrange pour une flic.
- Angela Rodrigueztoo much salt
- Avatar : Eiza Gonzalez.
Messages : 89
Ici depuis le : 10/09/2018
Points : 212
Réputation : 0
Re: beware the big bad wolf.
Ven 21 Sep - 2:02
Beware the big bad wolf Give me my freedom Run from these demons Please don't give 'em a reason To spill blood on my sneakers MUSIQUE |
Mais Angela ne savait vraiment pas comment pensaient les hommes. Car bien qu’elle en avait beaucoup vu dans son enfance, son adolescence, sa vie d’adulte… Elle n’avait finalement grandi qu’avec des femmes. Sa mère. Sa petite-soeur. Et puis… Elle se refusait aussi, à comprendre comment ils pensaient. Elle ne voulait pas savoir. Elle préférait l’ignorer, d’autant plus si, par le plus grand des hasards, elle se trouvait à être l’un des objets de leurs pensées. Angela n’avait définitivement pas un bon rapport avec le sexe opposé, étant plus méfiante et inquiète à l’encontre de ces derniers qu’autre chose. Mis à part pour quelques privilégiés. Alexeï en faisait partie. Elle le pensait sincèrement gentil et attentionné envers elle. Elle se sentait - à tort - en sécurité avec lui, au point de le laisser entrer chez elle, endroit où bien peu de personnes mettaient les pieds, triées sur le volet. Il faisait partie des heureux élus. Angela ne pensait que du bien de lui, pensait être tombée sur un homme au grand coeur, quelqu'un sur qui elle pourrait compter, et elle ne soupçonnait pas même à quel point elle se trompait.
Elle ne voulait pas l’inquiéter. Lui, qui était si gentil, pourquoi l’accabler en plus avec tous ses problèmes ? Il en faisait déjà assez pour elle, en venant ainsi prendre de ses nouvelles. Tant de choses qu’Angela ne connaissait pas. Elle n’avait pas de famille, peu d’amis… Pas de mère, pas de père, pour venir frapper à sa porte, voir comment elle allait, vérifier si elle était toujours en vie. Alex l’avait fait, et elle lui en était reconnaissante. Elle n’en savait pas beaucoup sur sa vie personnelle, mais probablement qu’il avait ses propres problèmes, ses soucis, elle s’imaginait mal en rajouter une couche. Par nature, Angela se plaignait peu. Par habitude, aussi. Toujours tout garder pour elle. Tout résoudre toute seule. Ne pas demander de l’aide. Mais, dans ce cas-ci en particulier, il y avait aussi la honte. Elle avait honte, de son passé, d’où elle venait. Une mère alcoolique, droguée, prostituée. Il n’y avait pas de quoi être fière. Elle avait essayé de s’en distancier autant que possible, et aujourd’hui le tout la rattrapait. Elle n’était pas fière, du tout. Que penserait-il d’elle ? La jugerait-il ? Les pensées défilaient si vite dans son esprit qu’elle ne remarqua pas même les boîtes qu’il avait emmené, commençant immédiatement à sortir des assiettes après l’avoir invité à s’installer. « Oh. … Alex, tu n’aurais pas dû... T’embêtes plus avec ce genre de chose, d’accord ? » Elle lui sourit, intérieurement heureuse en réalité qu’il ait pensé à elle, à sa petite-soeur. Là aussi, elle n’était pas habituée. Pas habituée à ce qu’on se présente les bras pleins à sa porte, mis à part pour l’adorable grand-mère qui lui servait de voisine et qui lui faisait partager tous ses repas. Elle prit les boîtes pour le débarrasser, les posant sur la table basse, avant de revenir sur ses pas pour le prendre dans ses bras en guise de remerciement. « Merci beaucoup. Tu es un amour. » Un baiser innocent déposé sur sa joue, et là voilà qui retournait à ses assiettes, avec le sourire, mais les traits toujours aussi tirés.
Car elle était épuisée. Elle était objectivement épuisée. Et elle s’épuisait encore, n’ayant de cesse de penser, même en sa présence. Même pensant encore plus, en sa présence. Il semblait avoir remarqué quelque chose, et elle était une bien piètre menteuse. « Quelque chose… ? Non, rien, rien… Enfin, pas grand chose… » Ma petite étoile. Son sourire s’agrandissait à chaque fois qu’elle l’entendait l’appeler de la sorte. Adorable, non ? Elle avait même droit à son petit surnom.
Elle finit par revenir s’installer sur le canapé, à ses côtés, pivotant légèrement pour lui faire face. « C’est rien de grave. Ne t’inquiète pas, d’accord ? Juste quelques petites contrariétés, rien d’exceptionnel… » Elle forçait un sourire, essayant tant bien que mal de ne pas lui causer du souci, de jouer la comédie aussi bien qu’elle le pouvait, feindre que tout allait bien, que la situation n’était pas dramatique, alors que si. Alors qu’elle l’était. Si dramatique qu’elle n’en dormait plus la nuit. « En fait, c’est… » Elle cherchait les bons mots, pour lui donner une explication, sans trop en dire. « J’avais déjà mon prêt étudiant à payer, et là, il y a une nouvelle dette qui m’est tombée dessus. Faute à pas de chance. » Elle laissa entendre un petit rire, nerveux, pour dédramatiser, avant de poursuivre. « Ma mère a laissé une dette… Alors je vais devoir la payer. C’était pas vraiment prévu mais… Mais ça va aller. Vraiment, ça va aller. Je vais trouver une solution et tout ça va vite être réglé. Il y a toujours une solution. » Elle essayait de s’en convaincre tout en lui parlant. Qu’il y avait une solution. Alors qu’elle n’en voyait aucune, jusqu’ici. Mais elle l’espérait. Elle l’espérait sincèrement, qu’il y avait une solution. « Puis le travail est fatiguant, on a beaucoup d’affaires en ce moment, alors j’ai pas vraiment l’occasion d’avoir des nuits de sommeil complètes. Il faudrait que je me prenne de petites vacances à l’occasion. » Elle attrapa l’une des boites, la tendant d’abord à Alex, avant d’en prendre une pour elle-même qu’elle ouvrit par la suite. « Ca a l’air tellement bon ! Ana va être tellement contente quand elle va rentrer. Elle est chez une de ses copines aujourd’hui. Elle n’a que 10 ans et a plus de copines que moi ! » Elle rit un peu, de nouveau. Au moins l’une des deux avait une vie sociale, c’était déjà ça.
Elle ne voulait pas l’inquiéter. Lui, qui était si gentil, pourquoi l’accabler en plus avec tous ses problèmes ? Il en faisait déjà assez pour elle, en venant ainsi prendre de ses nouvelles. Tant de choses qu’Angela ne connaissait pas. Elle n’avait pas de famille, peu d’amis… Pas de mère, pas de père, pour venir frapper à sa porte, voir comment elle allait, vérifier si elle était toujours en vie. Alex l’avait fait, et elle lui en était reconnaissante. Elle n’en savait pas beaucoup sur sa vie personnelle, mais probablement qu’il avait ses propres problèmes, ses soucis, elle s’imaginait mal en rajouter une couche. Par nature, Angela se plaignait peu. Par habitude, aussi. Toujours tout garder pour elle. Tout résoudre toute seule. Ne pas demander de l’aide. Mais, dans ce cas-ci en particulier, il y avait aussi la honte. Elle avait honte, de son passé, d’où elle venait. Une mère alcoolique, droguée, prostituée. Il n’y avait pas de quoi être fière. Elle avait essayé de s’en distancier autant que possible, et aujourd’hui le tout la rattrapait. Elle n’était pas fière, du tout. Que penserait-il d’elle ? La jugerait-il ? Les pensées défilaient si vite dans son esprit qu’elle ne remarqua pas même les boîtes qu’il avait emmené, commençant immédiatement à sortir des assiettes après l’avoir invité à s’installer. « Oh. … Alex, tu n’aurais pas dû... T’embêtes plus avec ce genre de chose, d’accord ? » Elle lui sourit, intérieurement heureuse en réalité qu’il ait pensé à elle, à sa petite-soeur. Là aussi, elle n’était pas habituée. Pas habituée à ce qu’on se présente les bras pleins à sa porte, mis à part pour l’adorable grand-mère qui lui servait de voisine et qui lui faisait partager tous ses repas. Elle prit les boîtes pour le débarrasser, les posant sur la table basse, avant de revenir sur ses pas pour le prendre dans ses bras en guise de remerciement. « Merci beaucoup. Tu es un amour. » Un baiser innocent déposé sur sa joue, et là voilà qui retournait à ses assiettes, avec le sourire, mais les traits toujours aussi tirés.
Car elle était épuisée. Elle était objectivement épuisée. Et elle s’épuisait encore, n’ayant de cesse de penser, même en sa présence. Même pensant encore plus, en sa présence. Il semblait avoir remarqué quelque chose, et elle était une bien piètre menteuse. « Quelque chose… ? Non, rien, rien… Enfin, pas grand chose… » Ma petite étoile. Son sourire s’agrandissait à chaque fois qu’elle l’entendait l’appeler de la sorte. Adorable, non ? Elle avait même droit à son petit surnom.
Elle finit par revenir s’installer sur le canapé, à ses côtés, pivotant légèrement pour lui faire face. « C’est rien de grave. Ne t’inquiète pas, d’accord ? Juste quelques petites contrariétés, rien d’exceptionnel… » Elle forçait un sourire, essayant tant bien que mal de ne pas lui causer du souci, de jouer la comédie aussi bien qu’elle le pouvait, feindre que tout allait bien, que la situation n’était pas dramatique, alors que si. Alors qu’elle l’était. Si dramatique qu’elle n’en dormait plus la nuit. « En fait, c’est… » Elle cherchait les bons mots, pour lui donner une explication, sans trop en dire. « J’avais déjà mon prêt étudiant à payer, et là, il y a une nouvelle dette qui m’est tombée dessus. Faute à pas de chance. » Elle laissa entendre un petit rire, nerveux, pour dédramatiser, avant de poursuivre. « Ma mère a laissé une dette… Alors je vais devoir la payer. C’était pas vraiment prévu mais… Mais ça va aller. Vraiment, ça va aller. Je vais trouver une solution et tout ça va vite être réglé. Il y a toujours une solution. » Elle essayait de s’en convaincre tout en lui parlant. Qu’il y avait une solution. Alors qu’elle n’en voyait aucune, jusqu’ici. Mais elle l’espérait. Elle l’espérait sincèrement, qu’il y avait une solution. « Puis le travail est fatiguant, on a beaucoup d’affaires en ce moment, alors j’ai pas vraiment l’occasion d’avoir des nuits de sommeil complètes. Il faudrait que je me prenne de petites vacances à l’occasion. » Elle attrapa l’une des boites, la tendant d’abord à Alex, avant d’en prendre une pour elle-même qu’elle ouvrit par la suite. « Ca a l’air tellement bon ! Ana va être tellement contente quand elle va rentrer. Elle est chez une de ses copines aujourd’hui. Elle n’a que 10 ans et a plus de copines que moi ! » Elle rit un peu, de nouveau. Au moins l’une des deux avait une vie sociale, c’était déjà ça.
CODAGE PAR AMATIS
- Alexeï Fedorov- STAFF -
- Avatar : Robert Downey Jr. ♥
Messages : 934
Ici depuis le : 20/08/2018
Points : 2182
Réputation : 35
Re: beware the big bad wolf.
Lun 1 Oct - 2:44
Immédiatement, Fedorov se lança dans le vif du sujet. Elle n’allait pas bien et il savait exactement pourquoi. Elle avait poussé la patience d’Alexeï à son maximum. Il n’avait pas l’habitude d’attendre aussi longtemps lorsqu’il voulait quelqu’un. En fait, il n’avait pas l’habitude d’attendre du tout. Lorsqu’il voulait quelque chose, il le prenait. Alex faisait un effort considérable.
- Angela Rodrigueztoo much salt
- Avatar : Eiza Gonzalez.
Messages : 89
Ici depuis le : 10/09/2018
Points : 212
Réputation : 0
Re: beware the big bad wolf.
Jeu 15 Nov - 1:19
Beware the big bad wolf Give me my freedom Run from these demons Please don't give 'em a reason To spill blood on my sneakers MUSIQUE |
Angela ne considérait personne comme un potentiel amant. Personne. Elle était seule, aimait sa solitude, et comptait y rester pour encore pas mal d’années. Juste elle, sa soeur, personne d’autre. Elle n’aimait pas particulièrement qu’on l’approche, qu’on la touche… Et puis, elle pensait ne pas nécessairement être faite pour une relation amoureuse, ou quoi que ce soit qui puisse s’en approcher. Certaines personnes étaient faites pour ça, d’autres non. Angela faisait partie de la seconde catégorie. A vingt-cinq ans, elle n’était encore jamais allée plus loin qu’un baiser, et encore, il datait d’il y a fort longtemps, de ses années à l’université au moins, dont elle avait quitté les bancs depuis fort longtemps. Et Alexeï… Elle considérait Alexeï comme tout sauf un amant potentiel. Plutôt un père de substitution. Après tout, il en avait l’âge, et le comportement, étant aux petits soins pour elle, et présent, plus présent que ne l’avait été qui que ce soit de sa famille, que qui que ce soit de ses deux parents. La preuve étant ce repas qu’il avait emmené. Innocente, oh oui, si innocente, la pauvre Angela. Elle ne soupçonnait pas une seconde ce qui se cachait derrière. Elle ne soupçonnait pas une seconde que tout ceci n’était qu’une façade, bien trop heureuse à l’idée d’avoir enfin un semblant de famille.
Elle s’était assise, essayant de cacher ses soucis, ses problèmes, de lui assurer qu’il ne se passait rien. Elle ne voulait pas l’inquiéter, elle ne voulait pas l’impliquer non plus et… Elle était habituée à tout faire seule, après tout. A toujours se débrouiller seule. Une fois n’est pas coutume, elle comptait bien trouver le moyen de s’en sortir cette fois aussi. Bien qu’elle ne savait pas par où commencer, ni comment s’y prendre, et qu’elle ne fermait plus les yeux depuis quelques jours maintenant. Mais visiblement, elle était une bien piètre comédienne, car il l’avait percée à jour. « Une… Une dette. » Elle ne se voyait pas lui en dire plus, lui avouer que la dette était liée à l’ancien métier de sa mère, c’est-à-dire prostituée. La honte. La peur du jugement. Une flic, avoir une mère prostituée…. « Ma mère n’a jamais été une mère modèle. Elle n’a jamais rien fait pour moi, et en plus maintenant je dois payer ses dettes. » Elle rit nerveusement, avant de poursuivre. « Des hommes… Je pense qu’ils doivent faire partie d’un trafic. Deux grands gaillards. Mais bon. Je ne vais pas me démonter pour autant. Ca va aller. Je vais trouver un moyen. » Elle se voulait confiante. Elle était Angela, Angela Rodriguez. Elle avait réussi à s’en sortir alors que tous ceux autour d’elle avaient sombré. Elle allait y arriver. Elle y arrivait toujours. Pauvre d’elle, qui ne soupçonnait pas que son adversaire serait, cette fois-ci, bien plus difficile que tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Tel un cheval de Troyes, il était déjà là. Entré dans sa vie. Dans celle de sa soeur. Et elle lui fait confiance, si confiance. Elle posa sa main sur la sienne, en lui souriant sincèrement. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi, Alex. » Tout ce qu’il faisait, en étant si désintéressé, en ne cherchant rien en retour. Elle hocha la tête à son conseil, souriant un peu. Elle devrait prendre des jours de repos, définitivement. « Jamais j’arriverai à me trouver un copain avec une tête pareille, et je crois qu’Ana en a marre de me voir toute seule et veut que j’aie un amoureux. » Elle rit de nouveau, secouant un peu la tête. « Bien, on ne s’est pas beaucoup vues dernièrement, j’étais très occupée… Mais elles vont bien. Tu as raison, c’est la qualité qui compte. Ce sont mes deux seules très bonnes amies. » Elle mangea quelques bouchées avant de poser finalement la boite, n’ayant plus beaucoup d’appétit. « Et toi, tout va bien de ton côté ? Eh, Alex. Tu sais que si tu as besoin de quelque chose, tu peux compter sur moi, d’accord ? Je voulais te le rappeler. » Elle lui sourit, sans le quitter du regard.
Elle s’était assise, essayant de cacher ses soucis, ses problèmes, de lui assurer qu’il ne se passait rien. Elle ne voulait pas l’inquiéter, elle ne voulait pas l’impliquer non plus et… Elle était habituée à tout faire seule, après tout. A toujours se débrouiller seule. Une fois n’est pas coutume, elle comptait bien trouver le moyen de s’en sortir cette fois aussi. Bien qu’elle ne savait pas par où commencer, ni comment s’y prendre, et qu’elle ne fermait plus les yeux depuis quelques jours maintenant. Mais visiblement, elle était une bien piètre comédienne, car il l’avait percée à jour. « Une… Une dette. » Elle ne se voyait pas lui en dire plus, lui avouer que la dette était liée à l’ancien métier de sa mère, c’est-à-dire prostituée. La honte. La peur du jugement. Une flic, avoir une mère prostituée…. « Ma mère n’a jamais été une mère modèle. Elle n’a jamais rien fait pour moi, et en plus maintenant je dois payer ses dettes. » Elle rit nerveusement, avant de poursuivre. « Des hommes… Je pense qu’ils doivent faire partie d’un trafic. Deux grands gaillards. Mais bon. Je ne vais pas me démonter pour autant. Ca va aller. Je vais trouver un moyen. » Elle se voulait confiante. Elle était Angela, Angela Rodriguez. Elle avait réussi à s’en sortir alors que tous ceux autour d’elle avaient sombré. Elle allait y arriver. Elle y arrivait toujours. Pauvre d’elle, qui ne soupçonnait pas que son adversaire serait, cette fois-ci, bien plus difficile que tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Tel un cheval de Troyes, il était déjà là. Entré dans sa vie. Dans celle de sa soeur. Et elle lui fait confiance, si confiance. Elle posa sa main sur la sienne, en lui souriant sincèrement. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi, Alex. » Tout ce qu’il faisait, en étant si désintéressé, en ne cherchant rien en retour. Elle hocha la tête à son conseil, souriant un peu. Elle devrait prendre des jours de repos, définitivement. « Jamais j’arriverai à me trouver un copain avec une tête pareille, et je crois qu’Ana en a marre de me voir toute seule et veut que j’aie un amoureux. » Elle rit de nouveau, secouant un peu la tête. « Bien, on ne s’est pas beaucoup vues dernièrement, j’étais très occupée… Mais elles vont bien. Tu as raison, c’est la qualité qui compte. Ce sont mes deux seules très bonnes amies. » Elle mangea quelques bouchées avant de poser finalement la boite, n’ayant plus beaucoup d’appétit. « Et toi, tout va bien de ton côté ? Eh, Alex. Tu sais que si tu as besoin de quelque chose, tu peux compter sur moi, d’accord ? Je voulais te le rappeler. » Elle lui sourit, sans le quitter du regard.
CODAGE PAR AMATIS
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|