Comment résister à l'irrésistible? • Jilka.

Comment résister à l'irrésistible?

Avais-je déjà connu un seul coup de foudre dans ma vie ? Je vous dirais probablement que non, si l'on me posait publiquement cette question. Mais est-ce que les coups de foudre ça existe vraiment au final? Je l'ignore, mais tout ce que je savais, c'est que cette fille l'autre soir au bar, m'avait fait ressentir une espèce d'alchimie, à tel point que même si je ne connaissais son nom que grâce à la carte qu'elle portait, je n'arrivais pas à la sortir de ma tête depuis ce soir là.
Et puis, faut dire aussi que bosser pour Alex était tout sauf reposant, en ce moment il se montrait relativement de mauvaise humeur pour une raison que j'ignorais, et même si Dieu seul savait combien j'y tenais, il me tapait sur le système. Alors, un de mes rares amis dans la Bratva avait remarqué que j'étais tendu et m'avait parlé d'un salon de massage dans le D1. Pourquoi pas, après tout? Ce n'était pas mon style d'ordinaire, mais alors que mes joints eux-mêmes ne parvenaient pas à me détendre, je finis par me laisser tenter par l'idée d'un massage. Aussi je les contactai et obtenu un rendez-vous assez tôt, seulement deux heures plus tard pour être exact, parce qu'un client s'était décommandé. Une aubaine, je crois que j'en avais besoin rapidement en effet.
Du coup je passai chez moi pour prendre une douche, histoire d'être quand-même un minimum agréable pour la personne qui me masserait.
Puis je pris mon véhicule et conduit jusqu'au fameux salon. Une fois sur place j'entrai et m'avançai vers la femme qui tenait l'accueil.
« Bonjour, je suis Luka Merabyan, j'ai pris rendez-vous pour cette après-midi.» La jeune femme me sourit chaleureusement et ouvrit son carnet pour vérifier que mon nom était bien noté. Elle se pencha vers moi avec un petit sourire qui m'intimait la discrétion. « Est-ce que vous voulez le... supplément?» J'arquai le sourcil et mis quelques secondes avant de comprendre. « Oh euh... Non. Non merci.» C'était affreusement gênant de me retrouver là, hors de la mafia et qu'on arrive encore à me proposer de me vendre ce genre de services.
« Bien, Monsieur Merabyan, c'est Jill qui s'occupera de vous. Veuillez vous rendre dans cette pièce là -elle la désigna de son index- et vous équiper de cette serviette.» J'acquiesçai d'un signe de tête et pris la serviette avec moi. Elle était si petite qu'elle ne couvrirait sans doute que mes parties intimes et probablement la moitié de mes cuisses, mais bon, soit. Je me rendis dans la pièce, et une chose me trottait dans la tête... Elle avait bien dit que ma masseuse s'appelait Jill, non? Et si c'était... Mais non, il fallait que je me ressaisisse, cette ville comptait sans doute de nombreuses Jill dans ses habitants. Une fois auto-rassuré, je me déshabillai et enroulait donc la serviette autour de ma taille. Je m'assis donc sur la table de massage, attendant que la masseuse fasse son entrée. Ce qu'elle ne tarda pas à faire d'ailleurs et qui me fit frémir d'effroi. Cette ville ne contenait peut-être pas autant de Jill au final... Puisque là j'avais devant moi la femme qui refusait de sortir de ma tête depuis cette maudite soirée.
« Bonjour, Jill.» Parvins-je à lui dire, sauvant les apparences au maximum, un sourire donc, accroché au visage.

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